Le CAP

Avec près de 200 spécialités (dont 10 agricoles), les CAP et CAP agricole sont des diplômes nationaux, attestant d’un premier niveau de qualification professionnelle. Ils ont pour objectif l’entrée directe dans la vie professionnelle, mais permettent aussi une poursuite d’études, en particulier en bac professionnel.

OÙ ET COMMENT ?

La formation peut être suivie :

  • par la voie scolaire, dans les LP (lycées professionnels) ou dans des établissements privés d’enseignement technique. L’examen est passé le plus souvent à l’issue d’un cursus de préparation de 2 ans ;
  • par la voie de l’apprentissage dans les CFA (centres de formation d’apprentis) publics ou privés ou dans les lycées professionnels. L’admission nécessite un contrat d’apprentissage avec un employeur ;
  • dans les écoles de production ;
    Région île de France – Les écoles de production
  • par la voie de l’enseignement à distance.
    À noter : le CAP peut être préparé en 1 an par des jeunes déjà diplômés (d’un autre CAP au minimum) qui seront dispensés des épreuves générales, mais aussi par des jeunes très motivés, avec un projet professionnel solide et un bon niveau scolaire, ainsi que par des élèves de 1re et de terminale professionnelle, technologique et générale. La formation est également dispensée en 3 ans selon les profils et les besoins éducatifs particuliers des élèves : issus d’Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) ou de Segpa (section d’enseignement général et professionnel adapté), ou encore sortis du système scolaire sans qualification en retour en formation, par exemple. Ces parcours adaptés sont proposés par l’équipe pédagogique après un dialogue avec l’élève et/ou sa famille.

AU PROGRAMME

La formation comporte :

  • des enseignements professionnels : ils représentent un peu plus de la moitié de l’emploi du temps et se déroulent sous forme de cours, de travaux pratiques et de travaux en atelier, en intérieur ou en extérieur, en fonction de la spécialité du CAP, et ils intègrent la PSE (prévention-santé-environnement) ainsi que de la co-intervention ;
  • des enseignements généraux : français, histoire-géographie, EMC (enseignement moral et civique),
    mathématiques et physique-chimie, EPS (éducation physique et sportive) et langue vivante. Ils couvrent environ la moitié de l’emploi du temps hebdomadaire et sont en relation avec les enseignements professionnels ;
  • des enseignements facultatifs : langue vivante (autre que celle choisie dans l’enseignement obligatoire), arts appliqués et culture artistique ou mobilité ;
  • un volume horaire peut être consacré à la consolidation, à l’accompagnement personnalisé et à l’accompagnement au choix d’orientation ;
  • la réalisation d’un chef-d’œuvre, résultat d’un projet pluridisciplinaire individuel ou en groupe. Il témoigne des savoirs professionnels et des gestes propres à un métier et peut prendre des formes diverses, selon la spécialité du CAP : produit fini (en bois, en métal, en tissu…), décor, film, exposition, site Internet ou application, participation à un concours, organisation d’un événement, etc. Il peut aussi donner lieu à la préparation d’un concours ou à la conception d’une mini-entreprise ;
  • des PFMP (périodes de formation en milieu professionnel) obligatoires, de 12 à 14 semaines selon la spécialité. Lorsque la durée de formation est de 1 an, l’élève effectue au minimum 5 semaines en milieu professionnel. Une allocation de stage (50 euros en 1re année et 75 € en 2de année, par semaine de PFMP) est versée par l’État.

VALIDATION DU DIPLÔME

Le CAP est un diplôme national de niveau 3 du cadre des certifications professionnelles. Il est délivré aux candidats qui ont eu la moyenne à l’ensemble des unités du diplôme ainsi qu’aux épreuves professionnelles, en l’absence de note éliminatoire. Pour réussir son examen, il faut obtenir, d’une part, la moyenne générale et, d’autre part, la moyenne aux épreuves professionnelles, soit 10/20. L’évaluation peut être réalisée sous la forme d’un examen terminal et d’un CCF (contrôle en cours de formation).

POURSUITES D’ÉTUDES

Après un CAP, il est possible de préparer un autre CAP (en 1 an) ; un CS (certificat de spécialisation) ; une FCIL (formation complémentaire d’initiative locale) ; un BP (brevet professionnel), exigé dans certaines professions pour s’installer à son compte ; un BMA (brevet des métiers d’art) après un CAP des métiers d’art ; un BTM (brevet technique des métiers), délivré par les CMA (chambres de métiers et de l’artisanat) ; un bac professionnel dans une spécialité cohérente avec celle du CAP obtenu.